2012 - Casa Carrère - Bages
L'Indépendant 13/08/2012L'Indépendant 25/07/2012
Bages BKB, juin exposition à voir
Le 25 juillet à 06h00 par
Une œuvre de Brigitte Kühlewind Brennenstuhl. PHOTO / Photo AC |
BAGES
Le vernissage de l'exposition de BKB, Brigitte Kühlewind Brennenstuhl, a réuni de nombreuses personnes venues découvrir ses œuvres.
A travers les différents étages de la Casa Carrère on pouvait s'initier dans la vie et l'univers de BKB, s'inspirant des événements de sa vie, de son parcours personnel. Ses thèmes de prédilections sont la sexualité, la douleur, la violence, l'enfermement et l'amour ! Brigitte a investi les lieux et a choisi de vivre à la Casa le temps d'installer ses œuvres. "Cela me permet de ressentir les lieux, de m'en imprégner !" dit-elle. Et le résultat et là, rien n'est laissé au hasard. Ensuite, tous se sont retrouvés dans le sous-sol de la Casa Carrère. Le maire, Serge Soubielle, en a profité pour présenter le festival, dont Marie-Hélène Gueroult est l'instigatrice et pilier de la manifestation. Après les remerciements d'usage, ce fut Richard Meier, éditeur de livre d'art qui a complimenté l'artiste et ses œuvres.
La soirée s'est terminée autour du verre de l'amitié
Bages
Brigitte Kühlewind Brennenstuhl s'expose à Bages
Pour cette artiste singulière, une exposition, c’est une expérience de vie, l’investissement d’un lieu, une création au plein sens du terme. Peintre nomade, elle plante sa tente, met des rideaux aux fenêtres, s’installe...alors, l’accrochage peut commencer. Voilà qui fait de chacune de ses expositions un évènement unique, telle celle qui, en ce moment, occupe la Casa Carrère à Bages.
Un vaste espace sur trois niveaux, le rez-de-chaussée déjà doté de bas reliefs de pierre, l’un figurant la jetée de Collioure, sacrément connoté, donc. Qu’à cela ne tienne, Brigitte exploite à fond le thème avec une crique, des petits bateaux de papier, et, coup de génie, dans chaque niche, un sémaphore, et la patte BKB. Ancienne graphiste, les lettres, les mots lui importent, d’où, ces listes de mots commençant par la même lettre, et ces vieux exemplaires jaunis du «Monde» qui tapissent des objets de toutes sortes, ou, comme de vieux «Neues Deutschland», servent de support à ses toiles.
Découvrir une exposition de Brigitte, c’est entrer dans un territoire intime, suivre le fil d’une vie. D’ailleurs, elle dispose ça et là divers objets, formes pour confectionner les chapeaux, pièce de bois pour repriser les chaussettes, montres... et, en bas, des photos d’elle, petite fille, avec son jeune frère, ou sur des photos de classe, ou femme libre et indépendante dans sa jeep, autant d’indices. Il y a eu son cheminement artistique, la prison en RDA, les liens familiaux compliqués, la France... A Bages, ce sont plus d’une centaine d’œuvres, de tous formats, à parcourir au fil des étages. On y retrouve les couleurs emblématiques de BKB, blanc, rouge, noir, les successions et répétitions, les boules, les boutons et boutonnières... échos à l’enfance, la famille, aux blessures, à l’enfermement, au sexe, à l’amour. Jusqu’à cet autoportrait, tout en haut, où le visage s’efface pour n’être que reflet du paysage regardé. D’une salle à l’autre, l’oeil est happé par des ensembles, qui, de près, dévoilent de multiples strates, des éléments que l’on peut identifier, d’autres qui restent énigmatiques. Se rapprocher, s’éloigner, un va et vient indispensable, passer de l’éblouissement à l’approfondissement, de la séduction à l’émotion. BKB, une artiste en perpétuelle interrogation, qui ne craint pas d’aller au bout, c’est pour cela qu’elle nous touche si fort.
Après Bages, Brigitte part en résidence à Londres. Tous nos vœux l’accompagnent.
A voir jusqu’au 30 septembre. Du mardi au dimanche de 16h à 19h.
Une mention particulière pour la qualité de la personne chargée de l’accueil.
Auteur: Nicole Gaspon
Source: http://www.i-services.com/membres/newsbox/fiche_news.php?%20uid=109552&sid=78444&idbox=1406&id=97057&show=new
2012 - Maison du Chevalier - Carcassonne
23 février 2012
Universalité de l'intime
L'artiste installée en Vallespir imprime sa marque à La Maison du Chevalier au
pied de la Cité avec des peintures, des sculptures, des installations.
Deux étages d'une bâtisse sans chauffage, la pierre des murs, le fer des
escaliers, et, comme à chacune de ses expositions, Brigitte s'est emparée du
lieu, l'a fait sien, l'a réchauffé. Des rideaux blancs, des objets et cet extraordinaire
agencement d’œuvres de toutes formes, matières et dimensions. Gouaches,
fusains, cartons, papiers, tout un univers où dominent le rouge, le noir, le
blanc. Des couleurs chez elle lourdes de sens, le blanc du dentifrice, le noir
du cirage, le rouge, et surtout, les boules rouges, des têtes d'allumettes,
objets usuels en prison. Mais le rouge déborde, c'est aussi le sang, donc la
vie, et la révolution.
Œuvres accrochées aux murs, ou pendues au plafond, cubes posés, boules
omniprésentes... on est toujours frappé par l'inventivité, la puissance
créatrice d'une artiste à l'énergie ravageuse, d'une femme en dialogue
incessant avec elle même, son passé, son histoire. L'intitulé de l'exposition
est explicite: une expression en russe signifiant textuellement "Le petit
lapin qui prend la grosse tête", référence au premier livre qu'elle a lu,
à l'âge de 7 ans. Illustration dès l'entrée avec une installation comportant
une photo d'elle bébé posée sur une sorte de piédestal recouvert de fourrure,
un fusil de bois suspendu au dessus visant... quoi? C'est tout Brigitte, ce
mélange de dérision et de tendresse, de souffrance, aussi, une mise en scène de
l'intime. "Mon travail est toujours très personnel" nous confie-t-elle
"cette fois ci c'est doux et chargé en même temps... j'ai envie d'exposer
mon passé, rien d'extraordinaire pourtant, nous étions des ploucs, des gens
normaux avec les problèmes de tout le monde, ce qui m'intéresse, ce sont les
relations dans la famille, les choses de la vie, les peurs". Un parcours
qu'on retrouve au fil des œuvres exposées, l'enfance (petits bateaux,
collages avec photos d'elle petite fille, boules, perles, allumettes...)
la famille, l'amour, même quand il est "en cage", l'enfermement,
rappel de son expérience de la prison en RDA, les fêlures... Un vécu
tumultueux, avec l'enfance qui revient sans cesse, comme en boucle: l'éducation
religieuse, elle peint sur des pages de catéchisme, les préjugés qui corsètent,
elle peint des barbelés... images de l'enfermement, autant symbolique que réel,
et ces objets, ustensiles ou récipients, dessinés comme à la hâte sur du papier
journal, sur des textes manuscrits... un inlassable va et vient entre hier et
aujourd'hui. "La liberté, c'est découvrir le savoir sur soi même",
elle fait sienne cette formule d'Engels.
Ce côté éminemment personnel, même s'il est là, finit par être dépassé, parce
qu'au final, c'est à une oeuvre, forte et authentique que l'on est confronté,
qui se sent autant qu'elle se perçoit , que l'on se plaît à voir et revoir tant
elle magnétise, empoigne, bouleverse.
L'exposition est visible jusqu'au 15 mars, Maison du Chevalier 56 rue
Trivalle Carcassonne
En avril, BKB expose à Londres , Large Glass gallery
NG
Le soir du vernissage, la fête se poursuivait en face, au restaurant "La
tête de l'art" et aux bons soins de Jean Marc Tilcké, galeriste, avec un
concert exceptionnel de Gaspard Claus au violoncelle et Pedro Soler à la
guitare flamenco. L'occasion de découvrir, en un mélange détonnant, les sonorités
moelleuses du cante jondo dialoguer avec les impros audacieuses du
violoncelliste, un duo qui déménage.
source: http://nicolegaspon.over-blog.com/article-brigitte-kuhlewind-brennenstuhl-bkb-expose-a-carcassonne-99987739.html
Ce côté éminemment personnel, même s'il est là, finit par être dépassé, parce qu'au final, c'est à une oeuvre, forte et authentique que l'on est confronté, qui se sent autant qu'elle se perçoit , que l'on se plaît à voir et revoir tant elle magnétise, empoigne, bouleverse.
Le soir du vernissage, la fête se poursuivait en face, au restaurant "La tête de l'art" et aux bons soins de Jean Marc Tilcké, galeriste, avec un concert exceptionnel de Gaspard Claus au violoncelle et Pedro Soler à la guitare flamenco. L'occasion de découvrir, en un mélange détonnant, les sonorités moelleuses du cante jondo dialoguer avec les impros audacieuses du violoncelliste, un duo qui déménage.
Carcassonne
Elle s'appelle Brigitte Kühlewind Brennenstuhl
Née en Allemagne (ex. RDA), elle quitte très tôt le foyer familial pour
étudier l'art ; elle gardera toutefois des liens avec ses parents. Elle habite
aujourd'hui dans les Pyrénées Orientales.
Arrêtée et emprisonnée
en 1985-1986 pour tentative de fuite, elle passera 1 an en prison dont 6 mois
en isolement, ce qui lui permettra de se retrouver, découvrant que l'on ne
pouvait plus fuir. Le thème de l'emprisonnement sera un des thèmes récurrents de
ses toiles. Durant cette période, elle dessine sur des supports comme les
boîtes d'allumettes, les paquets de cigarettes et utilise 3 couleurs, le blanc,
le rouge et le noir (en prison, elle les fabrique elle-même, avec du dentifrice
pour le blanc, des têtes d'allumettes pour le rouge de la cire sèche pour le
noir); que l'on retrouve dans toutes ses toiles. Son travail, au début, était
plutôt naïf et sa peinture changera et deviendra différente, moins figurative,
elle s'est enfin libérée. Ses sources d'inspiration sont sans aucun doute la
psychologie, les évènements de sa vie, son parcours personnel, les relations
difficiles avec sa mère. Elle expose d'ailleurs un fusil mis en scène et
reposant sur un socle recouvert de peaux de lapin avec une photo d'elle petite
fille souriante, où elle dit que la vie était belle à ce moment-là. Ce fusil
vise le portrait symbolisant sa mère, sa mère restant un moteur pour elle. Ses
supports passent des cahiers, aux journaux, au carton, aux patrons de couture;
les thèmes du tricotage, du nettoyage, des cartouches, des crayons dans des
petits flacons, la sexualité, la douleur, la violence, l'enfermement et l'amour
sont présents dans ses œuvres. Elle aime les autres et veut leur faire partager
ses idées et elle ne veut surtout pas changer, elle «déteste» cette société
qui nous utilise comme consommateur et où l'argent a trop d'importance. Elle
donne également des cours de peinture à Banyuls et se sert de son vécu pour
aider ses élèves à se développer. Brigitte dit tout simplement que son travail
est des plus banal, nous dirions plutôt que ses œuvres sont le reflet des
stigmates de sa vie fascinante pleine d'émotions. Magnifique, à découvrir à la
Maison du Chevalier.
La Dépêche du Midi
Source: http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/07/1299475-carcassonne-elle-s-appelle-brigitte-kuhlewind-brennenstuhl.html
L'Indépendant 19/02/2012
Carcassonne L'art se lève à l'Est
Cire, allumettes et dentifrice: sa palette de prisonnière
Le 19 février à 06h00 par F. A.
"BKB" a été incarcérée dans les années 80 pour avoir voulu fuir l'Allemagne de l'Est. |
PHOTO / Photo Christophe Barreau
C'est d'abord un destin,
un vécu hors norme qu'accueille jusqu'au 15 mars la Maison du Chevalier, rue
Trivalle.
Celui de Brigitte Kühlewind- Brennenstuhl, née en 1949 en RDA. Partie de chez ses parents à 17 ans pour étudier le dessin industriel et l'art graphique à Berlin. Incarcérée en 1985 pour avoir voulu quitter l'Allemagne de l'Est. "Rachetée" par l'Ouest avec l'aide d'Amnesty international. Longtemps voyageuse, en Allemagne, en Suisse, sur le canal du Midi, et aujourd'hui installée dans le Haut-Vallespir.
"En prison, c'est là qu'on se trouve. On ne peut plus fuir"
L'expérience carcérale imprègne la plupart de ses peintures, sculptures et installations. La cellule, la boîte, reviennent en leitmotiv. Quand ce n'est pas la fenêtre de son cachot, volée et conservée ! Pour "BKB", la prison fut moins un traumatisme qu'une révélation. "Quand vous êtes enfermé seul dans une cellule, vous n'êtes dérangé par personne d'autre que vous-même. C'est là qu'on se trouve. On ne peut plus fuir".
Cette année passée derrière les barreaux ne fut que le prolongement de son émancipation adolescente qui la fit quitter sa famille: "Chercher qui je suis est devenu ma vie". Quête menée entre psychanalyse et création artistique.
Fusil et photo d'enfance
En marge des références
à l'incarcération (allumettes, crayons, cartouches de fusil enfermés dans des
boîtes, cellules et tiroirs dessinés sur papier journal), le travail de
"BKB" renvoie aux figures du père et de la mère, au pénis, au vagin.
"Je suis devenue moi-même le jour où j'ai gueulé pour la première fois sur
mes parents. J'avais 44 ans!" Aujourd'hui, elle tue le père en disposant
un fusil au-dessus d'une photo d'elle en bébé hilare.
Brigitte, la rebelle de la famille. Brigitte, révoltée aussi contre le monde qui l'entoure. "Je déteste cette société qui nous manipule comme de petits acheteurs !", lance-t-elle en trépignant, animée de la même passion qu'au premier jour. "Dans les cours de peinture que je donne à Banyuls, je partage mon art et mon vécu. Je ne fais pas ça pour l'argent. De ce point de vue, je suis complètement rouge!", assure celle qui tenta d'échapper au régime communiste.
Malgré son vécu mouvementé, Brigitte Kühlewind-Brennenstuhl, comble de la modestie, qualifie son inspiration de "banale et quotidienne" !
Brigitte Kühlewind-Brennenstuhl
Vernissage le jeudi 24 septembre 2009 à 18:30
à la Maison de Heidelberg
vernissage le jeudi 24 sept. à 18h30
à la Maison de Heidelberg
à la Maison de Heidelberg
Incarcérée pour tentative de fuite, puis rachetée par l’Ouest avec l’aide d’Amnesty International, Brigitte Kühlewind-Brennenstuhl, surnommée BKB, apparaît comme une artiste bousculée et tourmentée par l’histoire germano-allemande. _ Née en 1949 en RDA à Veckenstedt, son chemin artistique débute par une formation en dessin industriel, puis à l’école des arts appliqués de Berlin, où elle se spécialise dans l’art graphique. Cette passion pour l’art graphique transparaîtra - au sens littéral du terme - dans son œuvre. Portraits, paysages, objets ou formes géométriques émergent d’un fond de papier imprimé (cartes, journaux, patrons de couture). Ce support joue un rôle important dans l’interprétation de l’œuvre, il fait office de témoin de l’histoire émouvante de BKB. L’artiste, reconnue en RDA en tant que telle, commence à ressentir au début des années 1980 le besoin de s’enfuir suite aux problèmes qui se multiplient avec le régime communiste. Elle confie alors ses œuvres à un ami norvégien et met en place un plan de fuite via Sofia. Dénoncée, elle est arrêtée à l’aéroport de Schönefeld en 1985 pour tentative de fuite du régime et trafic de biens culturels (ses propres œuvres). Emprisonnée pendant une année à Hoheneck, la prison pour femmes de la RDA, elle est rachetée par l’Ouest.
Depuis, du temps s’est écoulé, BKB a fait un long périple à travers le monde pour s’installer finalement dans les Pyrénées Orientales. Son langage pictural, empli de formes abruptes cernées de noir, fait songer à l’expressionnisme allemand, influence qu’elle revendique. De ses œuvres qui frôlent l’abstrait, émane aussi une idée d’art primitif, en raison de leur capacité singulière à susciter des émotions dont la gamme affective varie considérablement en tonalité et en intensité (trouble, sidération, peur etc.). Une œuvre torturée, fascinante, reflet des stigmates de sa vie.
Depuis, du temps s’est écoulé, BKB a fait un long périple à travers le monde pour s’installer finalement dans les Pyrénées Orientales. Son langage pictural, empli de formes abruptes cernées de noir, fait songer à l’expressionnisme allemand, influence qu’elle revendique. De ses œuvres qui frôlent l’abstrait, émane aussi une idée d’art primitif, en raison de leur capacité singulière à susciter des émotions dont la gamme affective varie considérablement en tonalité et en intensité (trouble, sidération, peur etc.). Une œuvre torturée, fascinante, reflet des stigmates de sa vie.
Vernissage le 24 septembre à 18h30 en présence de l’artiste.
Maison de Heidelberg
4, rue des Trésoriers de la Bourse
34000 Montpellier
tél: 04 67 60 48 11
source: http://www.maison-de-heidelberg.org/article.php3?id_article=1425&PHPSESSID=661b4778515e8127c0185187e8852
2009 - Le Fort de Bellegarde - Perthus
2006 - Maison des Arts - Bages
le magazine Olé! 05/2006
2007 - Galerie Thérèse Roussel - Perpignan
L'Indépendant 26/09/2007
2007 Galerie Thérèse Roussel - Perpignan
Le Catalan Travailleur
2005 - Article Dans L'Accent catalan
2001 - Centre d'Art Contemporain Saint-Cyprien
1999 - Musée du Périgord
Le Journal du Périgord
1995 - article de dans "ICI"